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Silent Messages

Catégorie : Exposition
Prochaine date : 10/03/2024 > 27/04/2024
Lieu : Hopstreet Gallery
Rue Saint-Georges, 109
1050 Ixelles

Hopstreet Gallery a le plaisir de vous annoncer sa nouvelle exposition « Silent Messages ». La galerie et Fabrice Souvereyns ont invité six artistes dont les œuvres dialoguent avec le nouveau travail de Souvereyns. Fabrice Souvereyns (°1995 vit et travaille à Gand) Pour ses dessins, Souvereyns part d’un certain nombre de données récurrentes. Le support est toujours un papier simili Japon. Le crayon, complété d’une gomme et d’un couteau, constitue son seul outil de travail. Le toucher du crayon varie du dur au mou, les lignes sont tantôt fragiles tantôt taillent de profondes encoches. Des gris intenses rivalisent avec des blancs aux nuances grisâtres. Sans fixer d’histoire ni de thème, il explore d’abord spontanément, en utilisant des lignes fluides. Dans l’atelier, il s’immerge visuellement et mentalement dans la nature, comme s’il se trouvait au milieu d’une végétation foisonnante. A quoi ressemblent exactement l’écorce d’un tronc d’arbre, ou la surface d’une pierre, dans son propre esprit? Quel rôle jouent l’ombre et la lumière? Comment les différents éléments de la nature fonctionnent-ils entre eux? Son champ de vision embrasse un large éventail de phénomènes qui s’étend du vaste cosmos jusqu’au plus infime détail de la plante, avec toutes les échelles intermédiaires. La science nous enseigne qu’il y a beaucoup à apprendre sur la nature au-delà des limites de ce que nous pouvons observer immédiatement. En fait, les composantes abstraites de l’œuvre de Fabrice Souvereyns renvoient précisément à ces réalités-là, imperceptibles à l’œil nu, mais traversant le monde visible et le rendant possible. A l’occasion, l’artiste utilise des collages et des formes négatives. Un rythme appelle un rythme contraire, un contre- mouvement répond à une intervention antérieure. Les pans de lumière deviennent sombres et vice versa. L’artiste refuse consciemment toute virtuosité trop évidente. Parfois, il fait marche arrière, effaçant certains fragments ou les recouvrant d’un autre dessin. Des formes géométriques se superposent aux lignes libres, y greffant un certain ordre. En cours de route, l’accent se déplace, le sujet se transforme. A mesure que le travail avance, l’artiste oriente le dessin plus consciemment dans une direction déterminée. Jonathan Callan (°1964 vit et travaille à Londres) L’œuvre de Jonathan Callan fait appel à une gamme très variée de supports, de méthodes et de matériaux. Ce qui fait son unité, c’est qu’elle tourne autour de la question des limites du langage. Callan travaille souvent avec des textes, des livres, des cartes et des photographies. La plupart de ces matériaux ont été trouvés et sélectionnés dans des livres d’occasion. L’artiste voit sa propre culture comme fondamentalement littéraire, et s’est efforcé, sa vie durant, de concilier son propre intérêt profond pour la matérialité avec cette histoire littéraire omniprésente. Le travail estsouvent ludique et se plaît à re-présenter des choses qui pourraient être considérées comme abstraites – la pensée, le sens, la compréhension – en termes très physiques. Les textes et les images sont abrasés, enlevés, reconstitués et parfois presque complètement effacés. L’œuvre peut être petite et intime, mais aussi expansive : c’est le cas lorsqu’elle prend la forme d’installations sculpturales qui occupent tout un espace. Dominique De Beir (°1964 vit et travaille entre Paris et Picardie) Dominique De Beir perfore le papier, le carton et aussi le polystyrène. Bousculant le vocabulaire traditionnel de la peinture (matière, médium et couleur) au profit de l’aléatoire du geste et des impacts dans la surface, Dominique De Beir se concentre sur les notions de grattage et de creusé, entre surface et profondeur. Poussant parfois la perforation à la limite de ce que la matière peut supporter, elle joue sur une ambiguïté inhérente entre composition et destruction, opacité et transparence, stabilité et fragilité. Le trait distinctif du travail de Dominique De Beir est la mise en abyme d’un geste répétitif de perforation. Avec l’idée d’engager un questionnement d’ordre pictural, il est appliqué sur des supports plans, sur des matériaux en général pauvres et neutres comme le papier, la cire ou le carton blanc, parfois au travers de feuilles de papier-carbone qui laissent sur la surface des ombres bleutées irrégulières. Katharina Hinsberg (°1967 vit et travaille à Düsseldorf) propose une pratique artistique basée sur le dessin qui apparaît comme l’une des plus innovantes d’aujourd’hui. Hinsberg explore à parts égales l’espace réel et l’espace de la feuille. Elle interroge le concept de dessin et l’enrichit de quantité de dimensions nouvelles. Dans son travail elle accorde autant d’importance au découpage lent et concentré qui libère les lignes, qu’au dessin généralement rapide, gestuel et souvent lié au corps. En découpant, exposant ou perçant, elle ouvre la feuille à l’espace et remet en question son propre dessin au point de le nier. Les lignes de crayon de couleur rouge, expressivement tracées à la main sur le papier, ont été découpées dans la feuille blanche et reliées à une grille blanche découpée dans la même feuille. Oskar Holweck (°1924 – 2007, St-Ingbert, Allemagne) est considéré comme le pionnier de l’art du papier en Europe. Courber, plier, froisser, chiffonner, presser, aplatir, étirer, entailler, déchirer, tacheter, percer, couper, scier, cautériser, brûler – en déployant une vaste panoplie de techniques, l’artiste allemand Oskar Holweck a dédié l’ensemble de ses forces artistiques à un seul et même matériau : le papier blanc produit industriellement. Avec le dévouement d’un scientifique qui se consacre davantage à la recherche qu’à l’invention, il a étudié, à travers des répétitions sérielles, les processus élémentaires du travail artistique et les propriétés essentielles de son matériau. Holweck a intériorisé les principes du maître du Bauhaus Josef Albers, qui, en tant qu’enseignant, imposait à ses étudiants l’expérimentation du papier dans le cadre de ses « exercices sur le matériau ». Comme il leur défendait d’utiliser de la colle, il les encourageait à fabriquer des objets de papier à travers un processus de pliage et de découpage. En 1958, devenu membre du groupe ZERO fondé par Heinz Mack et Otto Piene, Holweck commence à explorer les effets de la lumière sur les surfaces en relief de ses œuvres en papier et sur ses livres-objets composés de différentes couches superposées : il veut, selon ses propres termes, « montrer la nature colorée du blanc ». Ses œuvres sont restées sans titre depuis 1956, mais elles sont classées et nommées en fonction de leur date. Bart Stolle (°1974, vit et travaille à Bruxelles) élabore une œuvre complexe composée principalement de peintures, de dessins et de films d’animation. Ses œuvres témoignent d’un intérêt marqué pour le langage informatique, la science, les voyages dans l’espace et l’intelligence artificielle. Pourtant, il n’utilise pas les technologies ou les supports les plus modernes pour créer ses œuvres, mais leur préfère au contraire les techniques manuelles, plus exigeantes en termes d’heures de travail. « Il y a une inflation d’images. Les gens ne regardent plus et sont devenus insensibles. L’intention de Bart Stolle n’est pas de montrer l’image. Il veut révéler ce qui se cache derrière l’image. Il veut montrer le plus possible avec le moins de moyens possible. Un ordinateur peut générer une image en une fraction de seconde. Il a voulu fixer une partie de ce processus. » Bart Stolle trouve que l’invisible est plus fascinant que le visible. En supprimant beaucoup, il invite le spectateur à faire appel à son imagination (et à son empathie). Il constate que nos capacités d’empathie et de créativité sont mises à rude épreuve par la grande quantité de stimuli numériques qui nous assaillent chaque jour. C’est pourquoi sa pratique, qui comprend à la fois des éléments analogiques et numériques, privilégie une certaine lenteur artisanale. Ces dernières années, Bart Stolle s’est de plus en plus concentré sur sa pratique du dessin. Quotidiennement, il élabore des œuvres sur papier dans un langage formel épuré : répétitions et variations avec des points, des traits et des lignes. Souvent, ces œuvres font référence à des processus naturels ou à des évolutions physiques ; mais Stolle évoque également des motifs auto-organisés et des statistiques. Les dessins sont si méticuleusement exécutés qu’ils ont l’air d’avoir été imprimés mécaniquement. Dans ses peintures comme dans ses dessins, l’artiste recherche la tension entre la « figure apparente » qui a été générée numériquement et le travail manuel qui la sous-tend. Il produit ses œuvres sous le titre « Low Fixed Media Show » : une agence de publicité fictive. Annick Tapernoux (°1970 vit et travaille à Bruxelles) Tout au long de son parcours d’artiste, le but essentiel d’Annick Tapernoux a été de transcender la matière – l’argent – et d’aboutir à un objet dans lequel la forme disparaît derrière la matière pour révéler une sensation de douceur, de sensualité, de fragilité et de beauté discrète. Elle essaie de réduire l’objet à l’essentiel sans supprimer la poésie. Elle aime l’idée que l’argent devienne méconnaissable au point qu’on pourrait le prendre pour de la nacre ou de la céramique. Son travail est intuitif et tactile. Il est imprégné de son amour pour le Japon et de sa relation avec la nature. Il suggère un état de grâce particulier avec ses émotions fugaces et ses moments fragiles. C’est une invitation à la contemplation, un moyen de nous faire prendre conscience de la beauté de nos gestes au quotidien. De 2014 à 2020, Annick a vécu à Beyrouth (Liban) où elle a collaboré avec le joailler libanais Selim Mouzannar. Pour cette exposition, nous tenons à remercier les galeries suivantes pour leur coopération : Galerie Werner Klein, Cologne (K. Hinsberg) ; Galerie Martin Kudlek, Cologne (O. Holweck) et More Upstairs gallery, Bruxelles (Tapernoux).

Vernissage dimanche 10 mars 2024 de 14:00 à 19:00
Date 10/03/2024 > 27/04/2024

lundi, mardi et mercredi: fermé
jeudi, vendredi et samedi: de 13:00 à 18:00
dimanche: fermé
Lieu Hopstreet Gallery
Rue Saint-Georges, 109
1050 Ixelles http://www.hopstreet.be/
Informations & Réservations http://www.hopstreet.be/
Téléphone : +32 496 54 44 54
Email : hop@hopstreet.be
Organisé par

Hopstreet Gallery

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